NOTRE RÉCIT D’ACCOUCHEMENT

15 septembre 2020

Ça y est! Le grand jour est arrivé et Ludovic est maintenant parmi nous. Les dernières semaines ont été très intenses au niveau émotionnel. Moi qui croyais que j’allais être moins stressée au deuxième accouchement .. j’étais dans le champ. 

Comme je l’ai mentionné dans mon article Devoir choisir son accouchement, j’ai opté pour la césarienne. Les raisons de mon choix s’y trouvent dans cet article, mais pour faire simple, j’ai décidé que c’était une décision qui allait plus me faciliter la vie avant pendant et après l’accouchement. Avant parce que je pouvais tout simplement préparer la maison, les petits plats .. Bref, tout avant la journée de l’opération. Pendant parce que j’allais être plus en forme et beaucoup moins sous l’effet des médicaments que d’essayer de procéder à un AVAC et que finalement ça ne fonctionne pas. Après parce que je saurais à quoi m’attendre et que ma rémission s’était faite plutôt bien à mon premier accouchement.

Finalement, je ne regrette aucunement ce choix. Je suis même heureuse d’avoir tout de même pris le temps de bien réfléchir à ma décision et d’être en paix avec celle-ci.

DONC!

La journée précédant notre date d’accouchement, nous avons dû faire le fameux test de Covid. Je crois que j’étais aussi stressée d’avoir un énorme Qtips géant dans le nez que de faire une césarienne. Nous devions aller à l’hôpital faire ce test. Constat : bien plus de peur que de mal. C’est effectivement désagréable, mais je n’ai pas eu mal. L’employée qui m’avait contactée pour prendre rendez-vous m’avait dit que la sensation ressemblait un peu à lorsque tu avales de l’eau par le nez quand tu es dans la piscine et j’ai trouvé que c’était effectivement vrai. Pour sa part, mon copain mentionne qu’il a eu mal. On croit que c’est dû à ses allergies/sinus inflammés alors ça n’a pas dû aider lors du test. Mais bon, de mon côté je m’en suis voulu d’avoir autant stressé pour ce test (il ne m’en faut pas gros). 

LA journée

La journée de la césarienne, nous devions arriver à 10h. J’étais heureuse de l’heure du rendez-vous, car non seulement on ne devait pas se lever aux petites heures du matin, nous avons pu également profiter amplement de notre petit garçon avant le départ. Je suis partie le coeur plus léger, car j’étais triste de passer deux nuits sans lui. Arrivés à l’hôpital, on nous place dans notre chambre afin de s’installer et d’attendre notre tour. J’ai toujours opté pour une chambre privée, car je voulais notre intimité d’autant plus qu’avec une césarienne, on était mieux rien que nous trois. Deux heures se sont écoulées avant qu’on vienne nous chercher pour procéder à l’anesthésie. Nous avons déambulé dans les corridors jusqu’à nous rendre au bloc opératoire. Le stress était à son comble, mais je savais que ça allait bien se passer. On est venue me chercher seule pour effectuer l’anesthésie rachidienne. Une fois arrivée dans la salle, il y avait 4-5 personnes qui m’attendaient pour me préparer. L’anesthésie n’a pris que quelques minutes à être effectuée et ce fut sans douleur. Encore une fois, beaucoup plus de peur que de mal. La césarienne a duré environ 20-30 minutes. Contrairement à ma césarienne d’urgence, je n’étais pas médicamenté au point d’en vomir .. Petite victoire! Je discutais tout bonnement avec mon copain de tout et de rien alors que je sentais des pressions dans mon ventre sans toutefois me rendre compte qu’ils avaient déjà débuté l’opération (eh bien!). Puis, j’entends “on voit la tête” .. et voilà que Ludovic était dans mes bras. Une fois l’opération terminée, mon copain est reconduit dans la chambre pendant qu’on me transporte dans la salle de réveil avec bébé toujours collé sur moi. Une heure plus tard, nous nous retrouvons dans notre petite bulle. 

La durée du séjour lors d’une césarienne est de 48h. La différence avec cette césarienne c’est que j’étais beaucoup plus en forme et surtout moins fatiguée, car j’ai pu dormir pleinement la veille. Rapidement, je n’ai pas eu trop de difficulté à me lever et à marcher. La douleur était quand même présente, mais je la tolère assez bien au point de ne pas prendre des antidouleurs. Le séjour peut paraître très long surtout qu’il n’y a évidemment pas grand-chose à faire dans la chambre et qu’on vient à toute heure de la journée ET nuit, prendre tes signes vitaux ainsi que ceux de bébé. Sinon, nous avons fait livrer suffisamment de nourriture afin de bien manger et nous avions oublié qu’il n’y avait pas de WIFI, donc on a largement dépassé notre limite de données #oupsi.

Mention à ma liste d’hôpital. Nous avons voyagé léger et n’avons manqué de rien. La seule erreur que j’ai faite c’est de réduire la quantité de couches croyant qu’on ne change pas si souvent la couche d’un nouveau-né .. Pour ma défense, j’étais certaine qu’avec notre premier fils nous n’avions pas eu à utiliser beaucoup de couches. Finalement, nous avons eu suffisamment de couches pour la durée du séjour, MAIS à notre sortie d’hôpital, il ne nous en restait qu’une seule..(c’est jouer avec le feu haha.)

Pour vous qui avez des questions au sujet de la césarienne

Je vous dirais que ça n’a rien à voir avec une césarienne d’urgence. Or tout le stress occasionné par « l’urgence » de faire sortir bébé d’autant plus que l’opération n’était pas planifiée, cette expérience n’était pas du tout la même qu’à mon premier accouchement. Cette fois-ci, le tout s’est fait sans douleur et rapidement. Tu arrives à l’hôpital en pleine forme sans te soucier des contractions ou de la fatigue. J’ai eu suffisamment d’énergie pour m’occuper de bébé de sa naissance jusqu’à notre retour. Une fois à la maison, il y a évidemment les douleurs postopératoires, mais rien d’énorme. Nous réagissons toutes différemment à une opération, mais laissez-moi vous dire que toutes les chances sont de votre côté pour que vous soyez en forme à la maison. 

De mon côté, la convalescence va plutôt bien. Je gère bien la douleur et réussis tout de même à accomplir certaines tâches dont le ménage de la maison (héhé). Je sais que le fait de ne pas pouvoir prendre son premier enfant est quelque chose qui inquiète beaucoup de mamans. De notre côté, ça va bien. Je prends tout de même mon fils (quelquefois) sans ressentir de douleur et sinon, nous trouvons des moyens de se faire des câlins autrement. Personnellement, ma plus grande inquiétude était d’avoir le sentiment que je néglige mon petit premier en étant moins présente pour lui, de lui montrer moins d’amour, etc. Rapidement, j’ai chassé ces idées de ma tête, car j’ai réalisé que ce n’est pas du tout la réalité et je risque plus de déprimer en ayant ces pensées qu’autre chose. Rien ne sert de culpabiliser .. il faut simplement que je fasse de mon mieux pour être présente pour lui lorsqu’il est possible de le faire.

Je réalise qu’avoir deux enfants nous demandera beaucoup d’adaptation, alors je m’inquiète que mon copain ait pris seulement une semaine de congé. Par contre, je devrai tôt ou tard gérer deux enfants, alors je me dis que si une maman est capable de superviser 8 enfants, je devrais réussir à m’occuper de deux haha. L’entraide et la communication sont définitivement la clé pour réussir à affronter cette nouvelle vie de famille. Afin de bien gérer le tout, je travaille sur une routine qui me permettra de m’occuper de mes deux enfants tout temps effectuant quelques tâches dans la maison (les vêtements ne se plieront pas tout seuls malheureusement!)

Le retour

Le retour à la maison s’est fait dans le calme et la douceur. Loïc était très content de nous revoir et nous a accueillis à grand coup de câlins. D’ailleurs, notre fils n’a pas du tout remarqué notre absence des deux derniers jours. Mamie n’a pas eu de problème à l’endormir ou à le nourrir .. En d’autres mots, il a mis l’interrupteur “terrible two” à off et j’en suis bien heureuse!

Je ne vous cacherai pas que j’ai un peu le coeur en miette de ne pas avoir tout mon temps pour notre petit premier. Cependant, je crois que c’est une réaction normale chez les mamans et que ça finira par se replacer. Si je me fie à la quantité de bisous qu’il lui donne par jour, notre petit monstre n’a pas du tout l’air malheureux et semble très content d’avoir un petit frère. La routine de Loïc n’a pas du tout été ébranlée par notre nouvelle réalité et il ne réagit pas différemment ce qui porte un baume sur mon coeur. Il ne me reste plus qu’à affronter la montagne russe d’émotion occasionnée par les hormones et nous adapter à notre nouvelle vie à quatre.

À PROPOS

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J’ai réellement envie qu’Une bouchée à la fois, devienne un repère pour vous comme Instagram l’a été pour moi pendant mon congé de maternité. Je souhaite que ce soit un endroit inspirant, créatif, mais qui vous accompagne avant tout dans votre rôle de maman.

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